La plus précieuse des marchandises – Jean-Claude GRUMBERT

J’ai découvert ce titre sur le blog de Mademoiselle lit, qui l’avait glissé dans sa wishlist de Noël. En lisant le résumé, j’ai eu très envie de le lire aussi et le format court m’a conforté dans mon idée. Je l’ai aussitôt emprunté à la médiathèque ( oui parce que j’ai l’intention de me calmer dans mes achats de livres…on va voir combien de temps je vais tenir, les amis! ).

Editions Points – Octobre 2020

Quatrième de couverture:
Il était une fois, dans un grand bois, une pauvre bûcheronne et un pauvre bûcheron. Non non non non, rassurez-vous, ce n’est pas Le Petit Poucet ! Pas du tout.

Moi-même, tout comme vous, je déteste cette histoire ridicule. Où et quand a-t-on vu des parents abandonner leurs enfants faute de pouvoir les nourrir ? Allons… Dans ce grand bois donc, régnaient grande faim et grand froid. Surtout en hiver. En été une chaleur accablante s’abattait sur ce bois et chassait le grand froid. La faim, elle, par contre, était constante, surtout en ces temps où sévissait, autour de ce bois, la guerre mondiale. La guerre mondiale, oui oui oui oui oui.

Pauvre bucheronne et pauvre bucheron vivent dans un grand bois et dans la pauvreté la plus extrême. Leurs conditions de vie sont des plus précaires. Le couple ne vit pas au quotidien de grande joie d’autant plus qu’ils n’ont jamais pu avoir d’enfants, malgré les prières incessantes de Pauvre bucheronne.

La guerre est arrivée. L’ennemi envahit le territoire et construit des bâtiments, des rails proche de leur bois. Des trains passent régulièrement et pauvre bucheronne contemple le train comme si c’était le but de sa vie. Elle lui court après, souvent. Le fait est que le train interagit avec elle. Des bouts de papier s’échappent parfois, de la minuscule ouverture des wagons. Des messages lui sont adressés. Messages qu’elle ne comprend pas puisqu’elle ne sait ni lire ni écrire. Mais un jour, ce n’est pas un bout de papier qui sera jeté du train…

Ce roman est une véritable claque. Nous sommes propulsés dans la pauvreté la plus rude, le chagrin le plus pesant et l’ambiance est un véritable voile noir que l’on pose sur vous. J’ai tout aimé dans ce livre.

Très court, les pages défilent à grande vitesse tant l’écriture est fluide et prenante, les personnages attachants, l’ambiance oppressante imposant un suspens des plus forts. J’ai eu froid pendant ma lecture, glacée par les choix des personnages, par l’horreur de la guerre qui a brisé tant de destins.

Je ne peux pas vous en dire de trop car le roman est court et je n’ai aucunement envie de vous spoiler. Mais si vous recherchez un livre court, teinté d’histoires, avec de l’émotion, une ambiance très imagée et des personnages inoubliables, je ne peux que vous recommander ce très beau livre.

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