Chronique issue de mon ancien blog de lecture.
Editions du Rouergue – 112 pages – Août 2015
Quatrième de couverture:
Tout commence par un avis de recherche, diffusé à la suite de la disparition d’une enfant de 8 ans. La photo est un choc pour une institutrice qui a bien connu cette gamine. Pour elle, pas de doute : cette Diana n’a pas été enlevée, elle est déjà morte, et ses parents sont coupables. Remontant le temps, le roman égrène les témoignages de ceux l’ayant côtoyée, enseignants, grand-mère et tante, médecins, assistants sociaux, gendarmes…
Témoins impuissants de la descente aux enfers d’une enfant martyrisée par ses parents qui, malgré les incitations à parler de plusieurs adultes, refusera de les dénoncer. Ce roman est inspiré par un fait divers récent largement médiatisé car, en dépit de plusieurs signalements, l’enfant n’avait jamais bénéficié de protection. Loin de tout sensationnalisme, l’auteur rend sa dimension tragique à ce drame de la maltraitance.
Lorsque nous commençons la lecture de ce livre, nous rencontrons une institutrice qui est atterrée après la disparition d’une petite fille, qu’elle connaît puisqu’elle l’a eu dans sa classe. Cette petite fille de 8 ans, prénommée Diana n’a, pour elle, pas disparue…pour elle, cette petite est déjà morte, tuée par les coups de ses parents.
A travers les témoignages de personnes l’ayant côtoyées , une rétrospective de la vie de Diana est narrée: sa naissance, la relation qu’elle entretient avec sa famille, sa scolarité et les liens qu’elle tisse avec les autres.
Sentiment d’impuissance, laxisme, volonté de se battre contre l’impensable, colère et tristesse, voici les émotions qui jaillissent des témoignages des instituteurs, directeurs d’école, gendarmes, médecin scolaire et assistants sociaux…
Nombreux sont les témoins mais la difficulté de poser des mots et de signaler est bien présente, surtout quand la petite fille reste silencieuse, prétexte une maladresse due à un handicap imaginaire et récite les histoires que ses parents lui apprennent pour cacher l’impensable. La machine reste difficile à mettre en route et les incidences seront lourdes…
La lecture de ce livre est rapide mais ne vous laissera pas indemne si vous êtes sensible aux causes liées à l’enfance. En effet, si la maltraitance est abordée dans un premier temps avec beaucoup de pudeur, plus on avance et plus l’insupportable prend de place. Se mélangent alors la révolte, la colère, l’incompréhension face au laxisme de certains acteurs. La complexité de la maltraitance est pointée du doigt par l’auteur, qui nous met face au silence des témoins, qui, certains contre leur gré, ont permis à la situation de perdurer.
Cette lecture est très poignante et je pense que, pour aborder ce genre de livres, il faut être bien dans ses baskets. J’ai ce livre depuis quelques mois dans ma Pile de livres à lire et j’ai attendu d’être complètement détendue et libre de toute angoisse pour l’aborder.
Ce livre m’a beaucoup touché et dénonce la maltraitance, le laxisme des autorités et les conséquences du silence lorsque de tels actes ne sont pas dénoncés.
Je conseille cette lecture malgré le thème difficile.
La thématique est importante et même s’il faut choisir le moment où on se prêt à l’affronter, ça a l’air d’être un livre à lire…
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Oui effectivement. Un téléfilm était passé aussi ou une série, je ne sais plus, adapté du livre.
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Celui-ci est dans ma liste de mes envies 🙂
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Lecture difficile mais nécessaire, tu as bien fais de la garder en tête!
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