Quand nos souvenirs viendront danser – Virginie GRIMALDI

J’ai ce livre depuis quelques temps dans ma PAL. Je sais que je passerai toujours un bon moment avec Virginie GRIMALDI mais j’attends toujours le moment opportun pour le lire, car les émotions sont toujours fortes.

J’ai commencé ce livre dimanche matin, l’ai terminé dimanche soir. Que ça fait du bien de lire un livre d’une traite. Et quel bon moment, j’ai passé!

Voici mon avis.

Editions FAYARD – 349 pages – Mai 2019

Quatrième de couverture:
« Lorsque nous avons emménagé impasse des Colibris, nous avions vingt ans, ça sentait la peinture fraîche et les projets, nous nous prêtions main-forte entre voisins en traversant les jardins non clôturés. Soixante-trois ans plus tard, les haies ont poussé, nos souvenirs sont accrochés aux murs et nous ne nous adressons la parole qu’en cas de nécessité absolue. Nous ne sommes plus que six : Anatole, Joséphine, Marius, Rosalie, Gustave et moi, Marceline. Quand le maire annonce qu’il va raser l’impasse – nos maisons, nos mémoires, nos vies -, nous oublions le passé pour nous allier et nous battre. Tous les coups sont permis : nous n’avons plus rien à perdre, et c’est plus excitant qu’une sieste devant Motus ».
A travers le récit de leur combat et une plongée dans ses souvenirs, Marceline raconte une magnifique histoire d’amour, les secrets de toute une famille et la force des liens qui tissent une amitié.

Virginie GRIMALDI a une plume extrêmement sensible et c’est toujours un plaisir de se plonger dans ses histoires. J’y plonge toujours, d’ailleurs, dès les premières pages.

Ici, nous allons partager le quotidien de 6 octogénaires, dont les vies se sont chevauchées, de par leur proximité géographique puisqu’ils sont tous occupants de l’Impasse des Colibris. Le maire souhaite raser l’impasse pour y construire un groupe scolaire, répondant ainsi à un besoin de la commune. Mais c’est sans compter la détermination de notre bande, pas du tout prête à voir disparaître leurs souvenirs et leurs habitudes sous les coups de tractopelle.

Chacun a son caractère, chacun à son histoire, un lien avec l’un ou avec l’autre, plus ou moins fort et c’est avec curiosité que nous découvrons des pans de la vie de Joséphine ou Gustave, des relations parfois tendues entre certains mais c’est surtout le mariage d’Anatole et Marceline qui est mis en avant. Et c’est superbement bien raconté : l’inconnu du départ, les ajustements dans cette nouvelle vie de couple, l’arrivée des enfants, la routine qui s’installe, les hauts et les bas…c’est une histoire simple, authentique, où chaque couple peut se reconnaitre et c’est ce que j’aime dans les textes de Virginie Grimaldi.

C’est la vraie vie, avec ses joies, ses grands bonheurs mais aussi ses peines, ses cassures, ses deuils et tout est toujours d’une grande justesse. Il est question d’amour et du temps qui passe, de solidarité et d’amitié, de pardon, de courage, de la maladie et du deuil, de souvenirs doux ou tristes mais toujours avec une pointe d’émotion qui surgit sans crier gare.

Ce roman est l’un de mes préférés de Virginie GRIMALDI et je vous le recommande à fond, quelque soit votre génération!