Au salon Saint-Maur en Poche, je suis allée voir @serena_giuliano_ en lui disant que j’avais entendu beaucoup de bien de ses romans et que j’avais très envie d’en lire un. Elle m’a orienté vers Mamma Maria avec un sourire chaleureux et m’a invité à ce café portant le nom du roman pour que je profite de l’ambiance.
Editions Pocket – 228 pages – 18 mars 2021
Quatrième de couverture:
« Ciao, Sofia, qu’est-ce que je te sers ? Comme d’habitude ? Et j’ajoute un cornetto, parce qu’il faut manger, ma fille !
– Oui, merci, Maria. »
Je m’installe en terrasse, face à la mer, comme chaque matin depuis que je suis de retour en Italie. J’aime bien travailler au son des tasses qui s’entrechoquent. Et, au Mamma Maria, j’ai toujours de la compagnie. Il y a ceux qui viennent tuer le temps. Il y a les enfants qui rêvent devant le comptoir à glaces. Il y a les ados qui sirotent un soda, monsieur le curé, et, surtout, mes partenaires de scopa.
Ici, on vient échanger quelques mots, partager un apéro, esquiver la solitude ou écouter Celentano. Moi, je viens pour me persuader que j’ai bien fait de quitter Paris… et l’autre abruti.
Il fait quand même meilleur ici.
Et puis, on cherche aussi à profiter de la bonne humeur (ou non) de Maria, qui mène, comme une mamma, tout ce petit monde à la baguette.
Bref, j’ai enfin retrouvé mon village paisible.
Enfin, paisible jusqu’au jour où…
J’ai adoré ce roman.
Nous rencontrons Maria, Mamma italienne au tempérament bien trempé qui accueille une flopée de personnages chaque jour, dans son café dont Franco, qui pour une fois ne sera pas au rendez vous. Intriguée, c’est Sofia qui ira chez lui pour comprendre ce qui se passe.
Sofia est une jeune fille revenue au pays après avoir quitté la France à cause notamment d’un chagrin d’amour. Elle écrit et cherche la paix.
Ce roman aurait pu être un roman Feel good de par sa couverture ensoleillée, ses personnages drôles et tendres hors il n’en est rien.
Alors oui, on voyage en Italie, c’est chantant, plein de gestes et de petits plats, c’est plein de tendresse et de chaleur humaine mais au fil des pages, Serena aborde finalement deux sujets d’actualité plein de force qui vont donner du sens à son roman: la différence et l’immigration.
Avec beaucoup de justesse, Serena Giuliano évoque ces hommes et femmes contraints de quitter leurs maisons pour un monde meilleur, se mettant en danger, avec leurs enfants dans l’espoir de retrouver la bienveillance et la paix.
Elle évoque le racisme et l’intolérance.
Mais aussi et surtout, dans ce livre, la possibilité de créer une solidarité, d’ouvrir son cœur et ses bras a l’inconnu.
J’ai eu un gros coup de cœur pour Maria, femme formidable qui saura remettre en question ses croyances, pour Souma et le petit Mustafa. Il m’a été difficile de les laisser!
Je vous conseille fortement cette lecture, très actuelle, pleine de tolérance, de chaleur et de soleil!
