Dieu était en vacances – Julia WALLACH et Pauline GUENA

Il y a quelques semaines j’ai regardé La Grande Librairie . Ses invités étaient trois rescapés de la Shoah, auteurs de témoignages : J.Fleury-Marié, Joseph Weismann et Julia Wallach.

J’ai écouté leurs témoignages religieusement, sentant l’émotion petit à petit gagner mes yeux.
Ils ont chacun raconté l’innommable. Sans pleurer. Jusqu’au moment où Joseph Weismann a parlé de la transmission aux jeunes. Et qu’il s’est lui même effondré en larmes en évoquant cela.

Dès le lendemain, j’ai couru en librairie. Je n’ai réussi qu’à trouver le livre de J.Wallach mais je lirai les autres, c’est certain. Voici mon premier avis, qui concerne le récit autobiographique de Madame Wallach.

Editions GRASSET – 153 pages – 10 novembre 2021

Quatrième de couverture:

 Mes souvenirs d’enfance me précipitent tout droit dans la bouche des camps où mes parents ont été assassinés. Je ne peux pas penser à ma mère qui chante un opéra en yiddish dans la cuisine de notre petit appartement sans revoir aussi les policiers qui l’emmènent et elle qui les supplie de m’épargner. Je ne peux pas raviver en moi la haute silhouette de mon père, ses sourcils froncés alors qu’il parcourt le journal, sans l’apercevoir, hagard, déplacer une pierre trop lourde sur un chantier du camp, cherchant timidement autour de lui, espérant revoir sa femme, l’amour de sa vie.

Ce livre est poignant, percutant, inoubliable et nécessaire.

Julia, du haut de ses 17 ans, subit l’arrestation suite à la dénonciation de sa voisine, le transport dans les convois à bestiau, la vie dans le camp, les rencontres, la perte, l’horreur mais aussi la survie, l’espoir et le retour à la vie après avoir survécu mais tout perdu.

D’une plume franche, elle évoque le pardon impossible à donner ( elle en a aussi parlé sur le plateau de l’émission : la haine est toujours en elle) mais aussi la lumière, apportée par ce mari qui lui a redonné la tendresse perdue.

C’est un ouvrage à avoir dans sa bibliothèque, à faire lire aux générations futures pour ne jamais oublier ce qu’il s’est passé.

L’avez vous lu?

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